Comme la bourrache ou le myosotis, la consoude (Symphytum spp.) fait partie de la famille des Boraginacées. Parmi les nombreuses espèces existantes, nous citerons S. officinale (consoude officinale), S. asperum (consoude hérissée) et S. ×uplandicum (hybride des deux premières dont les nombreux cultivars sont communément appelés consoudes de Russie).
Mais quelque soit l'espèce, cette vivace vigoureuse est presque indispensable au jardin tant elle regorge de vertus. En voici quelques-unes...

Pour se soigner
La consoude est réputée pour ses capacités à soigner les plaies, les gerçures, les coups de soleil, les fractures... D'ailleurs, son nom botanique Symphytum vient du grec symphytom qui signifie je réunis, je soude ; et le nom consoude vient du latin consolida (qui consolide). En effet, elle est riche en allantoïne, une molécule favorisant la multiplication des cellules et la régénération des tissus cellulaires et osseux.
Elle a permis à nos ancêtres de se soigner de bien des maux et continue de figurer dans la composition de nombreux produits médicinaux.
Au jardin
La consoude est d'une aide précieuse pour les jardiniers. Véritable pompe biologique, sa racine puissante puise les minéraux en profondeur, là où la plupart des autres herbacées ne peuvent aller. Puis elle concentre tous ces minéraux dans ses feuilles et ses racines, nous les rendant accessibles.
Ainsi, le purin de feuilles de consoude est un excellent engrais "coup de fouet", particulièrement riche en potasse. On peut aussi simplement déposer les feuilles au pied des cultures : la décomposition sera rapide et nourrira le sol. Et même sans la récolter, la consoude perdra de toute façon des feuilles régulièrement et enrichira la terre.
Cette plante très simple à cultiver forme un magnifique couvre-sol vivace et ses fleurs qui apparaissent en avril-mai sont très visitées par les pollinisateurs (abeilles, bourdons, papillons...). Elle est une très bonne compagne pour les arbres, les arbustes et toute plante haute comme le tournesol ou le maïs.
Attention tout de même, car la consoude se ressème très bien et peut devenir envahissante, ce qui est plutôt une bonne chose mais, une fois installée, elle laisse peu de place aux petits végétaux. Pour remédier à cela, un cultivar stérile de S. ×uplandicum a été développé dans les années 50. Cette consoude très productive appelée 'Bocking 14' ne se reproduit donc pas par les graines, mais seulement par bouturage.

Pour en savoir plus sur cette plante extraordinaire, nous vous conseillons la lecture de La consoude, trésor du jardin de Bernard Bertrand, aux Éditions de Terran.
